Tu fus refuge et abri,
Mon infatigable ami,
Ma tanière indéfectible
Pour oser faire quelques pas
Dans ce monde difficile,
Tellement éloigné de moi.
Le temps accomplit son œuvre.
Les mains rudes de cette pieuvre
A grisé le doux nid blanc,
Un fatal désœuvrement
A repeint d’un grand trait noir,
Ton chemin, voici son soir.
Dévouement sans imprévu
D’un appui m’avait pourvu,
Dénouement bien que prévu
Me laisse nue et perdue.
Compagnon d’une décennie,
Pour tous les pas accomplis
Grâce à ton aide discrète,
Essentielle pour une tête
Qui par toi fut adoucie
Je dis simplement « Merci ».